[Review] Silver Tome 1
Point(s) fort(s) :
De l'aventure très efficace
Point(s) faible(s) :
James Finnigan est un voleur de grand talent qui passe sa vie à chercher de nouveaux défis pour s’enrichir mais sa quête ne se déroule pas sans heurts.
Editeur : Glénat Comics
Quand Ocean Eleven a lieu dans les Carpathes…
James Finnigan est un voleur de grand talent qui passe sa vie à chercher de nouveaux défis pour s’enrichir. Il est essentiellement attiré par l’argent sous toutes ses formes et les challenges les plus difficiles ce qui lui attire évidemment un bon paquet d’ennuis. Dans ses aventures, il entraîne des associés aux talents divers qui partagent sa soif de richesses mais leur quête n’est pas de tout repos.
L’avis de Sonia :
Comme pour d’autres titres, c’est avant tout l’aspect graphique qui m’a donné envie de lire Silver. Je suis souvent attirée par les comics en noir et blanc et le dessin de Stephan Franck, mélange de plusieurs styles – manga, pulp et clins d’œil à Mike Mignola – est tout à fait à mon goût, tout comme son travail d’encrage très contrasté et le cadrage très étudié de ses planches. Stephan Franck est, en effet, issu du monde du cinéma ce qui se sent aussi bien sur sa manière d’écrire que sur la composition de ses plans.
Mais de quoi parle Silver ? Le titre est assez explicite et vous indique tout de suite que vous aurez affaire à une histoire de vampires…”encore une ?” me direz-vous ! Pourtant, on est assez loin des histoires de vampires à l’eau de rose et c’est tant mieux en ce qui me concerne car je n’accroche pas à ce type de récit.
Silver est loin de n’être que cela.
Ce titre raconte avant tout les aventures de James Finnigan, un voleur hâbleur, un brillant escroc qui rappelle à la fois Arsène Lupin et le Danny Ocean campé par George Clooney dans Ocean Eleven et ses (navrantes) suites. L’histoire se déroule dans les années 1930, juste après la grande Dépression qui a ruiné un paquet de monde. Finnigan n’est pas un voleur solitaire, il s’entoure d’une équipe hétéroclite dont les membres ont des talents plus ou moins inattendus : le groupe comprend des faussaires en écriture, des comédiens ratés, un gamin qui prédit l’avenir ou encore la petite-fille de Van Helsing. Tous ont des caractères bien trempés et forment un groupe qui fonctionne plutôt bien. La sauce prend et, malgré quelques incohérences – je ne crois pas qu’on se servait d’oreillettes dans les années 1930 pour communiquer entre soi – on est vite pris dans le récit et j’ai très vite ressenti de l’empathie pour cette équipe.
Les vampires représentés dans ce titre s’apparentent fort heureusement davantage au Dracula de Bram Stocker qu’aux bellâtres de Twillight. Ils sont envoûtants, impitoyables et baignent dans une ambiance gothique et sulfureuse soulignée de belle manière par le noir et blanc et l’encrage profond de Stephan Franck. L’auteur fait voyager son lecteur dans les Carpathes à bord d’un Orient Express bourré de vampires et c’est aussi angoissant qu’agréable.
Silver n’est pas un énième titre ayant les vampires pour sujet. Stephan Franck accumule les références à la littérature de la fin du XIXe et du début du XXe siècle tout en offrant un traitement cinématographique vraiment réussi à ses planches. L’auteur ne propose rien de forcément très nouveau : un groupe de voleurs, un trésor, des vampires mais il propose toutefois un récit d’aventure efficace qui remplit parfaitement son office aussi bien sur le fond que sur la forme.
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