Télépathes
Point(s) fort(s) :
Rythme narratif très nerveux
Dessin dynamique
Point(s) faible(s) :
Télépathes, le nouveau récit de John M. Straczynski avec Steve Epting aux crayons. Que se passerait-il si 10% de la population mondiale venaient à développer des pouvoirs télépathiques du jour au lendemain ? Les auteurs nous racontent leur vision à travers les yeux d’une poignées d’élus.
:
:
:
Editeur : Delcourt
Je parle dans ta tête
Télépathes est le dernier né de l’esprit du prolifique J. Michael Straczynski. Proposé dans la langue de Molière par les éditions Delcourt au prix de 16.95 euros pour 195 pages. Suite à une tempête solaire entraînant l’émission de puissantes ondes électromagnétiques, l’humanité perd connaissance pendant des dizaines de minutes. 10% de la population mondiale se réveille avec des pouvoirs psy.
Une introduction digne d’un blockbuster hollywoodien
S’il y a bien une chose que J. Michael Straczynski (nos avis sur d’autres de ses œuvres ici) sait faire, c’est introduire son récit. Télépathes reprend les codes des meilleurs / plus connus films hollywoodiens. La mise en place de l’élément perturbateur (un débat scientifique sur les conséquences de l’éruption solaire à venir), puis l’on se perd à suivre le quotidien de différents personnages. Un flic, une assistante du Président des États-Unis, un détenu aussi intelligent que violent. Le confort du déjà-vu de l’introduction de Télépathes nous place dans des dispositions tout à fait idéales pour suivre la suite du récit, qui s’avérera tout à fait classique.
Quoi? Une impression de déjà-vu ? Qu’est-ce que tu as vu?
Télépathes ne brille d’aucune façon par son originalité. Reprenant le thème assez classique du mutant paria. J. Michael Straczynski raconte cependant son histoire avec une efficacité remarquable qui rend la lecture tout à fait prenante. Le rythme est soutenu, prenant volontiers des raccourcis plus ou moins crédibles. Par exemple, l’un des personnages se rend compte au bout de quelques minutes qu’il peut manipuler l’esprit des gens et quelques heures après, il peut contrôler contre leur gré une armée de citoyens lambda, par l’esprit. On se retrouve une fois encore dans un récit assez manichéen, qui oppose des méchants télépathes qui veulent profiter de manière malfaisante de leur dons, aux gentils policiers télépathes, bien moins nombreux, qui – à priori- leur livrent un combat perdu d’avance.
Télépathique éthique
Quelques points intéressants sont soulevés par l’auteur, concernant l’éthique de l’utilisation des pouvoirs. Concernant aussi l’évolution d’une civilisation suite à un tel chamboulement dans le quotidien. Cela passe cependant rapidement au second plan pour faire la part belle à l’action. Dommage.
Old School Love
Steve Epting nous propose des composition qui sentent bon les années 90. Ses dessins sont dans un style réaliste de comic-book. Je veux dire par là que nous ne sommes pas dans les outrances musculaires de Todd McFarlane sans être dans le réalisme d’Alex Ross. Son trait demeure détaillé mais simple. Ce qui permet de s’immerger dans un univers réaliste et d’apprécier les transformations radicales qu’il subit suite à l’apparition de ces pouvoirs. Plein de mouvements, il colle cependant parfaitement aux (nombreuses) scènes d’explosions, fusillades et autres courses poursuites.
Bref, il reste de Télépathe un titre on ne peut plus classique mais raconté de manière efficace par John M. Straczynski. Avec une mention toute particulière pour l’introduction qui nous scotche aux pages. Grâce à un Steve Epting, sans originalité mais dynamique, le dessin nous maintient dans un rythme effréné. Définitivement simple, mais tout à fait efficace.
N’hésitez pas à le dire dans les commentaires. Ça nous fait toujours plaisir de vous lire.
Pour faire connaitre le site et nous soutenir, vous pouvez aussi partager nos publications sur les réseaux sociaux ou vous abonnez à notre newsletter.
Merci.
Accueil › Forums › Télépathes