The Dark Knight Returns – The Golden Child
Point(s) fort(s) :
Le style graphique Grampá.
Le parallèle social et politique du récit avec notre époque.
Point(s) faible(s) :
Bien trop court.
Alors qu’une élection approche et provoque un soulèvement sans précédent au sein de la population de Gotham, Batwoman, Superwoman et son jeune frère, le fils de Superman et Wonder Woman, tentent de lever le voile sur la panique qui s’empare des citoyens de la ville. Car, derrière le candidat populiste se cache le seigneur d’Apokolips, le maître de l’Anti-Vie, Darkseid !
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Editeur : Urban Comics
Frank Miller Returns
près The Dark Knight Returns, Strikes Again, The Last Crusade et The Master Race, Frank Miller revient une nouvelle fois dans l’écriture de son univers dystopique, qu’il a créée pour DC Comics au milieu des années 80. Ses histoires ont oscillé entre le culte et le très mauvais. Elles furent à nouveau plus intéressantes récemment. Et ce grâce au souffle nouveau injecté par Brian Azzarello. Mais qu’en est-il de The Golden Child ?
Du nouveau avec du vieux
Après les événements de The Dark Knight III – The Master Race, la Terre a été libérée du joug d’extrémistes kryptoniens. Batman, Superman, Wonder Woman et les membres survivants de la Justice League sont depuis partis en mission dans un autre monde. C’est à ce moment que décide d’agir Darkseid. C’est sans compter sur les héritiers de nos super-héros toujours présents eux et bien décidés à faire face. L’acolyte de Batman, Carrie Kelley, devenue Batwoman, s’associe donc à Lara et Jonathan, les enfants de Kal-El et Diana pour contrer le complot du leader d’Apokolips, qu’il trame dans l’ombre avec un allié inattendu et revenu d’outre tombe.
Après avoir mis en exergue les élites politiques et le fanatisme religieux dans DK III aux côté de Azzarello, Frank Miller revient seul aux manettes de son Dark Knightverse. Il nous livre ici incontestablement un pamphlet politique, une tribune anti-Trump. Cela était déjà introduit un peu, ici et là, dans son précédent récit. Dans The Golden Child, Le Gouverneur (sosie de Donald Trump) n’est qu’un pion pour Darkseid et son allié de circonstance.
Leur but ultime : développer la haine, le chaos et l’anarchie afin de prendre possession du pouvoir. Mais plutôt que de mettre une énième fois en avant Batman et Superman, Miller choisi ici la nouvelle génération : les héritiers du Chevalier Noir et de l’Homme d’Acier. Il met Batwoman, Superwoman et Superboy dans la position des héros centraux. L’Humanité devra se rattacher à eux pour retrouver l’espoir et lutter.
La jeune génération en avant !
Comme toujours dans les récits de Miller, on retrouve une mise en parallèle avec la société contemporaine américaine et internationale. Les tensions sociales et politiques que connaissent les USA et le Monde se reflètent à travers les trop courtes pages de ce one-shot. L’auteur y place comme à son habitude ses messages : la prise en main du Monde par la jeune génération, le féminisme, l’écologie etc. On est loin du Frank Miller trouble de l’époque post-11 septembre 2001 avec son nauséeux Holy Terror. L’auteur semble de nouveau rattraper ses erreurs passées avec ce récit. Il reprend ses thématiques préférées (média, politique…), quitte à y manquer d’originalité et de subtilité. Malgré tout, prendre des jeunes héros face à des ennemis du passé reste une bonne idée. Il met en avant la jeunesse face à une certaine idée d’un patriarcat conservateur.
La relève artistique
Diminué physiquement par une lutte acharnée contre la maladie sur plusieurs années, le style graphique de Miller n’est plus forcément ce qu’il était (cf ses pages du DKIII). Il a alors par la suite su bien s’entourer quand il est est revenu sur l’univers de Dark Knight Returns. Il a travaillé successivement avec John Romita Jr., Andy Kubert et Eduardo Risso. C’est au tour de Rafael Grampá de se prêter à la dystopie Millerienne.
C’est bien le côté graphique de l’artiste brésilien qui rattrape la justesse scénaristique de The Golden Child. On retrouve dans le trait de Grampá d’autres styles bien inspirés. Se mélange du Quitely, du Romita Jr. , du Sale, du Darrow et bien sûr du Miller. Il réalise ici de très bonnes planches qui sont mises en valeur par la colorisation de Jordie Bellaire. C’est vraiment l’un des grands + de ce récit ! On appréciera d’autant plus de voir sa version encrée côtoyée la version couleur en bonus. Les mauvaises langues diront que juste pour rattraper un récit bien trop court de 48 pages. Certes! C’est pas faux! Mais on a aussi droit à des variant covers, croquis, sketchbook, concept arts de l’artiste. Choses non négligeables.
Une mise à jour 2020 du “Dark Knight Returns Universe” toujours signée Frank Miller. Près de 35 ans après le 1er opus, l’univers “TDKR” garde le même état d’esprit. C’est toujours une critique contemporaine de la société politico-médiatique américaine. Même s’il n’est pas aussi original et culte que son aïeul, ce recueil garde une certaine justesse dans ces propos. Les dessins de Rafael Grampá donnent aussi un cachet non négligeable pour poursuivre cette saga.
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