Vampire state building
Point(s) fort(s) :
La patte Adlard
Point(s) faible(s) :
Vampire State Building est une lecture divertissante et bien orchestrée, où Charlie Adlard insuffle sa patte si particulière. Malgré cela le titre pâtit de son rythme bien trop rapide, surement du à un format ne permettant pas les dérapages incontrôlés. Attendons donc un deuxième tome moins expéditif et plus attachant.
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Editeur : Delcourt
uand on entend Charlie Adlard, nous pensons immédiatement à l’un (le ?) plus grand succès des comics indépendants : l’éternel Walking Dead. Depuis plus de 15 ans notre célèbre artiste anglais, s’étant fait la main sur Judge Dredd, dessine des zombies, des terres désolées et des gens déprimés. Mais où est Charlie cette fois ? Eh bien, il sort quelque peu de sa zone de confort pour échanger les morts vivants contre des vampires dans Vampire State Building !
Conçu pour sortir en terre francophone, il vient également d’être publié en simultané en Angleterre. Ce projet prouve encore une fois l’attachement de Delcourt/Soleil et des lecteurs français à Charlie Adlard, artiste désormais incontournable. Se situant par son format, son mode de production, et ses artistes entre le comics et le bande dessinée franco-belge, Vampire State Building est un peu comme les brochettes bœuf-fromage, sans réel patrie.
En 56 pages, ce premier tome est avant tout une présentation des personnages, le prologue d’une histoire au long-cours. Terry va partir en Afghanistan, mais son départ ressemble de plus en plus à une fuite. Ses amis l’emmène en haut de l’Empire State Building observer ce qu’il va perdre, l’horizon sur la terre de tous les possibles. Mais au même moment, par mégarde, des ouvriers ouvrent une tombe cachée dans l’immeuble depuis sa conception, une tombe abritant un vampire très ancien, très puissant, attirant à lui le reste de ses congères. Un immeuble, des vampires, il faut sortir. De par le faible nombre de pages, le rythme est rapide, ne faiblit jamais, et nous arrêtons notre lecture à un point cruciale de l’intrigue promettant un deuxième tome très différent.
Le gros point fort de ce huis clos dans l’immeuble iconique new-yorkais est son découpage cinématographique, créant une grande intensité. Les planches d’Adlard pouvant aisément servir de story-board. D’une grande précision donc, cette invasion vampirique est assez mystérieuse pour intriguer, et l’attachement au personnage assez fort pour s’inquiéter. Le titre m’a plusieurs fois rappelé Une nuit en enfer de Robert Rodriguez, le lieu y est très différent, mais cette atmosphère de série B se retrouve dans les deux récits. Malgré ces qualités indéniables, dont le suspens et le réalisme de la situation, il manque un petit quelque chose à Vampire State Building pour enthousiasmer pleinement, peut être un petit supplément d’âme, et un nombre de pages en plus pour se permettre d’aller plus loin que l’essentiel.
Adlard accompagne le scénario d’Ange et Renault avec des planches toujours aussi efficaces, dont il faut souligner la parfaite mise en couleur de Sébastien Gérard. L’écrin que lui offre Soleil est de très bonne facture, une édition collector en noir et blanc est également disponible comprenant des bonus sur la création des planches par monsieur Adlard.
Vampire State Building est une lecture divertissante et bien orchestrée, où Charlie Adlard insuffle sa patte si particulière. Malgré cela le titre pâtit de son rythme bien trop rapide, surement dû à un format ne permettant pas les dérapages incontrôlés. Avec un petit supplément d’âme et des pages en plus, peut être le deuxième tome sera-t-il plus emballant, stay tuned…
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