Wild’s End Tome 1 chez Kinaye

La guerre animalière des mondes

Avec le tome 1 de Wild’s End, Kinaye nous revient cette fois avec une proposition qui va taper dans les classiques de la littérature. En effet, Wild’s End est annoncé comme une revisite animalière de La guerre des Mondes de H.G Wells. Alors forcément, chez LesComics.fr, on répond présent.

Guerre des mondes fidèle mais originale

Un village anglais voit son quotidien si paisible chamboulé par l’arrivée d’extraterrestres. Il s’agit au début d’une rumeur, mise sur le dos de l’alcoolique du village qui va peu à peu s’imposer comme une vérité glaçante. Les extraterrestres sont là et ils ne leur veulent pas du bien. Jusque-là, rien de nouveau, nous sommes en plein dans les bases de H.G. Wells.

Mais on a beau connaître La Guerre des Mondes, on est aspiré par cette revisite offerte par Dan Abnett et I.N.J Culbard. Le rythme est captivant, allant de rebondissements en rebondissements, avec des phases de calme permettant de respirer un peu. Là aussi, tout va de mal en pis, restant fidèle à l’œuvre d’origine. La troupe va passer de l’enquête à la survie et vous embarquer avec elle.

Ce premier tome sert de mise en place du contexte, des personnages principaux et de la menace. Une phase nécessaire que certains pourront trouver un peu trop prévisible. Cependant, j’ai pleinement confiance en Dan Abnett pour nous offrir une plus grande profondeur dans la suite. Il nous offre déjà des perspectives intéressantes, notamment sur le passé de vétéran de M. Slipaway.

Guerre anthropomorphique

Le profil des personnages est bien dosé, on retrouve les archétypes classiques de l’ancien militaire, à l’ivrogne pas si inutile que ça, en passant par le journaliste local en quête de sujet pour l’édition du lendemain.

Au fur et à mesure que l’aventure s’intensifie, les liens se resserrent, les actes de bravoure (ou stupides) se succèdent et la troupe essaye de survivre en fuyant les terribles envahisseurs. Une équipe se forme avec des caractères qui, en temps normal, ne sont pas amenés à travailler ensemble, j’ai hâte de voir où les auteurs nous mènent.

Les personnages sont des animaux, ce parti-pris de la BD anthropomorphique passe bien chez les enfants CM1-CM2. Certainement parce qu’ils s’identifient moins et que les mésaventures que traversent nos protagonistes sont prises avec plus de recul. Ce qui permet de partager un bon moment de lecture en famille autour de Wild’s End.

J’ai récemment lu une autre adaptation de cette œuvre, mais cette fois chez Jungle, une lecture fort agréable. À comparer les deux, mon cœur balance sur Wild’s End. Elle est plus captivante et, je trouve, plus adaptée à un lectorat plus jeune.

Ce tome 1  de Wild’s End édité chez Kinaye est un excellent moyen de faire (re)découvrir cette œuvre classique de Science fiction aux plus jeunes tout en faisant passer un bon moment aux plus grands.

Ils ont kiffé :