Le borgne, la Veuve et le Soldat
Dans ce comics, les codes d’activation de trois agents dormants de l’ère Soviétique sont vendu sur le marché noir, le SHIELD, accompagné du Winter Soldier et de Black Widow, vont tout mettre en œuvre pour empêcher ses soldats de déclencher un coup d’état aux conséquences catastrophiques.
Bucky Barnes (fraîchement revenu d’entre les morts) va une nouvelle fois affronter son passé ainsi que les les spectres du Winter Soldier.
Winter Soldier is coming (again)
Bien plus qu’une simple série sur Bucky Barnes, Longest Winter (en VO) marque la fin du travail d’Ed Brubaker sur l’univers de Captain America. Soulignant une nouvelle fois sa préférence pour Bucky, le scénariste revient à ses premiers amours à savoir les histoires d’espionnage pour nous conter le dernier chapitre de son run.
Un dernier chapitre maitrisé d’une main de maître par l’auteur qui, en ayant distillé des indices dans ses précédentes histoires, parvient à créer une cohésion parfaite sans pour autant perdre le lecteur. Le récit joue sur énormément de moments de tensions et possède un aspect course contre la montre, digne des plus grands thriller d’espionnage.
Bucky et Natasha traversent les recoins les plus sombres du monde du crime, font face à des reliques de la Guerre Froide, des super espions et même Doctor Doom.
Pourtant à aucun moment l’histoire ne perd en intérêt c’est même tout le contraire, le récit mélange habilement les genres et fait ressortir ce que l’on voit trop peu dans les séries actuelles à savoir un aspect brut, réaliste et presque cinématographique.
Le scénariste joue autant avec nos nerfs que ceux des personnages, usant ces derniers jusqu’au bout et leur offrant un traitement plus humain et même attachant.
Néanmoins le récit possède des points faibles (oui) comme notamment son dernier acte complètement bâclé, qui fait écho de manière maladroite à l’un des moments les plus cultes des comics Captain America. De plus je regrette la faible caractérisation des super espions entraîné par Bucky, qui sont pourtant au centre de l’intrigue et qui ne font (sauf un) office que de vulgaires pions.
Sinon, c’est beau ?
Côté dessin, Butch Guice et Michael Lark sont l’apport parfait à ce baroud d’honneur, l’un possède un coup de crayon affuté et détaille habilement visages et décors avec un aspect presque photo-réaliste. Tandis que le second pioche dans la composition des scènes d’actions et dans ses cadres à l’allure grandiose, permettant une immersion complète.
Petit regret néanmoins sur l’absence du co-créateur du Winter Soldier, Steve Epting, que j’aurais aimé voir une dernière fois en action au côté de Brubaker.
Bien que Bucky soit toujours parmi nous, j’ai eu un petit pincement au cœur avec cette lecture. Ed Brubaker à véritablement révolutionné la manière de percevoir Captain America et a fait de Bucky Barnes l’un des personnages les plus appréciés du Marvel Universe, seulement toutes les bonnes choses ont une fin. J’aurais aimé vous en dire plus mais je préfère vous laissez la surprise, sachez simplement que ce récit est un condensé de ce que Brubaker peut faire de meilleur. La plus belle lettre d’adieu qu’il pouvait offrir à son Winter Soldier de comics. Puis quand on y pense, commencer avec le Winter Soldier et terminer avec lui, ça boucle la boucle, non ?
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