Wonder Woman Hors-la-Loi tome 2

Wonder Woman est de retour ! Le tome 1 du run de Tom King avait su me plaire, malgré ses quelques défauts. En sera-t-il de même pour le second tome ? La réponse tout de suite !

Wonder Woman, prisonnière du Souverain !

Dans la continuité

Le premier tome nous fait découvrir que les États-Unis étaient gouvernés en secret par un roi. Un roi qui utilise notamment le pouvoir d’un Lasso des Mensonges pour convaincre l’opinion. Il parvint à capturer Diana et se met à la torturer dans le but de la briser.

Chacune de ses tortures, au nombre de trois, consiste à l’affaiblir et à la tenter de la détruire de différentes façons. La première est de la soumettre avec le Lasso des Mensonges. Puis elle est complètement isolée (une vraie méthode de torture illégale) avant d’être envoyée sur une île affronter Cheetah dans un combat à mort.

Là où la narration de Tom King dans le tome 1 était légèrement lourde sans être envahissante, ici, elle prend toute la place. Le Souverain continue de raconter à Trinity dans le futur sa défaite face à l’Amazone, en précisant moult détails. Cela se retrouve par les trop nombreuses cases de narration, rendant une grande partie de la lecture longue et lourde. On en vient presque à respirer quand ces cases sont absentes. Un problème similaire qui m’avait empêché, à titre personnel, de pleinement aimer la série Le Pingouin par le même auteur.

Les chapitres de Diana

Comme dans le tome 1 où il y avait une tentative d’être politique, il y a une tentative de critiquer la religion aux États-Unis. Tom King utilise des passages de la Bible disant que la femme doit être soumise à l’homme pour tenter de briser Wonder Woman. Sans succès car celle-ci parvient à se libérer du Lasso des Mensonges.

S’en suit un autre chapitre où Diana est isolée et discute avec une idéalisation de Steve Trevor. Là encore, l’échange entre les deux est bien trop lourd et répétitif pour être plaisant. Un vrai dommage car Daniel Sampere, toujours égal à lui même, offre des planches magnifiques durant tout l’album.

Enfin, le dernier chapitre voit un combat contre une Cheetah affamée et une Diana épuisée pendant des jours et des nuits. Si les deux personnages ont toujours eu une relation assez particulière depuis les New 52, Tom King joue la carte du fan service en sous-entendant très fortement qu’il y a plus qu’une amitié entre elles (il ne faut pas oublier que Diana est queer depuis le (très bon) tome 1 de Wonder Woman Rebirth, même si l’éditorial de DC Comics est très frileux à la faire avoir une relation visible avec une femme).

Hors-séries rafraichissants

Au début de ce (très) court tome, on retrouve un numéro où Superman et Wonder Woman vont chercher un cadeau d’anniversaire à Batman. C’est un numéro assez léger et plutôt humoristique, offrant à Daniel Sampere une pause. Hélas, le trait de Guillem March ne fonctionne pas autant qu’il fonctionne sur du Batman. Il reste appréciable de voir Superman et Wonder Woman passer du temps ensemble et rire de leur ami.

Enfin, on termine une fois de plus par différentes histoires courtes sur Trinity, la fille de Wonder Woman, toujours supervisée par Damian et Jon à différents moments de son enfance/adolescence. Comme pour le tome précédent, ses histoires courtes restent agréables à lire mais ne marqueront pas nécessairement les esprits.

Ce second tome de Wonder Woman Hors-la-Loi est une légère déception. Malgré une excellente partie artistique sur l’histoire principale, la lourdeur de l’écriture de Tom King, qui semble plus occupé à écrire des scripts du DCU, est un vrai frein à l’appréciation pleine de l’ouvrage. Il ne fait aucun doute que retirer cette lourdeur rendrait le tout plus agréable. En espérant que cela change dans le tome 3, à venir après Absolute Power où l’on retrouvera un arc tie-in de la série Wonder Woman.

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