Dial H for Hero Tome 1 ( Wonder Comics )
Points forts
Une approche méta intelligente et pertinente.
Les références qui parsème le récit.
La diversité des styles proposée par Joe Quinones.
Des personnages principaux attachants.
Points faibles
La relance Wonder Comics de Dial H for Hero est une bouffée d’air frais. Décalée, dingue et éclatée, elle permet aux auteurs de se lâcher et de développer un discours pertinent sur les figures héroïques. Espérons que cela sorte en France !
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Editeur : DC Comics
Le téléphone ne pleure pas !
Dial H for Hero est une série relativement peu connue. Régulièrement relancée, la seule personne que je connais qui soit fan de la série s’appelle Sn Parod (et c’est un gars sûr !). Mais de quoi ça parle Dial H for Hero ? Eh bien, c’est simple, un téléphone permet de devenir un super-héros.
À l’occasion du lancement du label Wonder Comics, Dial H for Hero a été relancée, sous la houlette de Brian M. Bendis. On retrouve Sam Humphries au scénario et Joe Quinones aux dessins. Autant le dire, le concept est barré et la porte ouverte à un nombre incroyable de délires ! Surtout, cela permet aussi de proposer des réflexions méta à gogo !
Frappe visuelle !
Et ça tombe bien parce que le Dial H for Hero de Wonder Comics est une œuvre méta, fraîche et décalée ! Si le récit peut sembler enfantin, feuilleter quelques pages montrera déjà toute la richesse du récit. Joe Quinones mélange les styles, puisant à la fois dans tous les âges du comics mais aussi dans le franco-belge et le manga. Il s’éclate, explose ses pages et fait des compositions totalement folles !
Méta-discours pas téléphoné !
À côté de ça, Sam Humphries nous fait côtoyer deux personnages. Un jeune garçon fan de Superman et une ado rebelle. Tous les deux sont paumés dans leur vie et ne trouvent pas leur place dans le monde. Cela paraît classique et ça l’est. Là encore, c’est l’utilisation méta que fait Sam Humphries qui est pertinente. En utilisant les références que l’on connaît et pas limitées aux comics, il nous propose un récit plus profond. Il s’interroge sur le poids des figures dans notre construction personnelle et les choix qui vont en découler.
Car le troisième personnage que l’on découvre, à savoir l’opérateur du téléphone donne une facette supplémentaire au récit et, forcément, une profondeur accrue. C’est un vrai plaisir car on sent que Sam Humphries maîtrise son sujet. D’autant qu’il ne fait pas dans le fan-service vide et gratuit. En effet, il développe un discours plaisant et agréable à une époque où la pop-culture est surtout récupérée dans des récits grandiloquents et souvent creux. Ici, l’intrigue revient aux fondamentaux humains et terre-à-terre du super-héros et c’est un vrai plaisir.
Bref, la relance Wonder Comics de Dial H for Hero est une bouffée d’air frais. Décalée, dingue et éclatée, elle permet aux auteurs de se lâcher et de développer un discours pertinent sur les figures héroïques. Espérons que cela sorte en France !
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