Le début de la fin
Trois épisodes de Falcon et le Soldat de l’Hiver ont constitués la première partie de cette seconde série Disney+. Voici donc le temps de discuter de cet épisode 4 de Falcon et le Soldat de l’Hiver.
Avec ce quatrième acte des aventures de Sam et Bucky, le show s’engage donc sur la route de la conclusion. Seulement, avec un trio d’épisodes dont l’écriture fut une faiblesse majeure, on en droit de se demander si la seconde partie saura offrir un regain d’intérêt pour une série au potentiel incroyable.
This Is America
Place aux choses sérieuses !
Fini l’exposition, place à l’action. Une action qui ne se fait pas attendre, l’épisode démarrant en effet sur les chapeaux de roues avec une magnifique et déchirante scène d’introduction.
Le rythme, parlons en. Avec une série limitée à 6 épisodes, difficile de conserver une logique rythmique et de ne pas se perdre en allant trop vite ou trop lentement. Cet épisode trouve, pour la première fois, le bon compromis alternant agréablement entre action et discussion.
Sans doute le point fort de cette épisode qui marque une évolution dans le show. Mais qui peut faire grincer des dents au vue des trois premiers épisodes qui étaient notamment critiqués pour ce problème de rythme.
L’intrigue se poursuit convenablement et offre de très beaux instants ainsi que le choix de politiser (?) radicalement la série.
Zemo, Walker ou encore Karli se voient enfin développés convenablement et non par brides distillés toutes les 14 minutes. Ça rafraichit énormément l’intrigue et offre des scènes qui rappellent à quel point cette série à le potentiel d’être incroyable. D’un point de vue scénaristique, la caractérisation de ces personnages permet enfin d’aborder des thématiques qui n’ont fait qu’être effleurer jusqu’ici. Walker, par exemple, est le parfait reflet d’une Amérique qui se voile constamment la face sur ses intentions et son image. Un personnage dérangé qui finit par devenir parodique et cliché (dans le bon sens du terme).
Une écriture en demi-teinte
A côté de ça, Malcolm Spellman tente de faire avancer son intrigue avec le plus de soin possible. Si d’un côté la caractérisation des personnages semble très correct, cette épisode souffre d’un énorme problème : les références et clins d’œil.
Si dans l’épisode précèdent je n’avais pas spécialement de problème avec ça, ici l’intrigue principal pèse beaucoup plus.
Malheureusement cela prend trop de place et l’épisode souffre encore d’une surcharge d’éléments inutiles. Ce qui est d’autant plus rageant au vu du sous-texte politique qu’instaure Spellman et Derek Kolstad (scénariste de l’épisode) par le biais de ses personnages. Des choix que l’on peut considérer comme du “fan-service” et qui malheureusement n’apportent rien.
De l’autre côté le scénariste brille par une chose : l’écriture de ses personnages. Comme dit plus haut, je n’ai (presque) rien à redire sur eux. Bucky est définitivement le privilégié avec une scène d’introduction qui sert le cœur et affirme Sebastian Stan comme un excellent acteur, arrivant à transmettre une myriades d’émotions par le regard. Sam Wilson devient plus posé, moins comique et s’offre de beaux instants qu’on aurait du voir plus tôt mais qui brillent ici par tant de simplicité et de maitrise.
Politisation brouillonne du récit
Erin Kellyman et Wyatt Russell sont impressionnants de justesse arrivant à capturer les idées et conflits intérieurs de Kari et Walker avec énormément de sensibilité et de rage, qui ressortent dans des scènes très touchantes.
Ces personnages justement confèrent à la série une aura inédite qui fait à la fois le point fort de la série mais aussi une faiblesse à savoir ses idées.
Anarchie ou conformisme ? Anti ou pro gouvernement ?
Tant de question, de pistes qui ne sont pas inexplorées mais qui ne prennent aucun relief. L’épisode fait le choix de n’en faire aucun.
Le gouvernement n’est pas complétement condamnable mais en fait un petit peu, les anarchistes sont un danger mais en fait pas vraiment. La série ne prend pas partie et avec un matériel en or massif tel que celui ci, difficile de ne pas lui en faire le reproche.
Bureau du sans-faute
Est-ce étonnant de dire que cet épisode regorge de petites trouvailles visuelles ?
Encore une fois, si les mots prennent trop ou pas assez de place, les images viennent aérer l’univers.
Beaucoup de contrastes dans cette épisode, bien plus brut et sec dans ses tons grisonnant et urbain qui frôlent l’aspect documentaire.
Un choix qui paye puisqu’il renforce la dramaturgie des scènes et secoue le spectateur. Concernant les combats, ils sont encore une fois très bien chorégraphiés bien qu’un poil brouillon et incompréhensible à certains moments, à cause du montage.
S’il ne brille pas par une constante scénaristique et rythmique, cet épisode 4 de Falcon et le Soldat de l’Hiver se permet de nouvelles choses. Politisation du récit, scènes dramatiques et émouvantes et imagerie travaillé. Voilà ce qui constitue ce quatrième épisode de la série. Un épisode qui se perd pourtant dans ses références, ses combats et son choix de ne pas prendre parti au sein même de son récit.
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