Clap de fin !
C’est terminé ! Après plus d’un mois de diffusion, l’épisode 6 de Falcon et le Soldat de l’Hiver a mis fin à la saison 1. Un final attendu mais aussi redouté par beaucoup au vu de la qualité scénaristique de la série qui, je le rappel, est en demi-teinte.
Alors, bonne surprise ou ratage totale ? Beaucoup des deux.
Nouveau look, nouvelle vie !
Après une fin d’épisode 5 plus qu’alléchante et un break de nos héros, c’est partie pour la confrontation finale !
Bucky et Sam vont définitivement s’occuper des Flag Smashers et leur chef Karli, alors que ces derniers ont planifié une prise d’otages pour mettre en place leur ultime plan. Une dernière épreuve qui va souder les liens entre Bucky et Sam et va permettre à ce dernier de porter définitivement l’héritage de Captain America.
Alors.
Vous le savez l’écriture de FAWS (en abrégé c’est plus simple) n’a jamais su atteindre le degré de précision de WandaVision. La faute à une surcharge d’intrigues, des personnages mis de côté et une intrigue politique qui ne prenait parti pour rien. Malheureusement, cet épisode combine absolument tous ces défauts malgré de vrais instants de grâce.
En effet, si on pouvait s’attendre au pire concernant un finale de série, on a effectivement eu droit au pire.
L’ennui
Voilà ce que j’ai ressenti durant cet épisode : un profond ennui. La série qui a pourtant toujours su me captiver, propose ici un final d’une mollesse affligeante la faute à des chorégraphies de combat inexistantes et une réalisation qui jongle entre coup de folie et incohérence.
Car pour une fois j’aborde le visuel en premier, l’épisode démarrant sur une “grosse” scène d’action. Une scène qui est plutôt consternante même si Kari Skogland s’amuse avec quelques plans plutôt gracieux. On remarque que sa force réside dans les moments simple de la vie de notre duo.
C’est d’ailleurs un sentiment que l’on ressent à mi-chemin de l’épisode où les cadres se posent tranquillement pour laisser place à une vie moins encombré par les coups de feu et bastonnade.
A côté de ça, l’épisode possède un vrai gros problème : son rythme. J’en ai parlé à de nombreuses reprises mais ici c’est flagrant car absolument rien ne va. Pour 40 minutes d’épisode j’ai eu l’impression qu’il n’y avait aucune équité, pas de réelle transition et un rythme catastrophique. On parle souvent du rythme comme de l’effet dynamique mais ici c’est vraiment l’inverse car au lieu de vivre les événements je eu l’impression de les subir.
A titre comparatif, si je n’avais pas aimé le final de WandaVision, je lui reconnaissais tout de même un certain équilibre mais ici c’est l’inverse tant j’ai eu l’impression de me perdre dans ce que je voyait. Une impression renforcée par le découpage en deux parties de l’épisode, qui rend le tout bizarrement inconsistant comme si les 20 premières minutes appartenaient à l’épisode précédent.
Vers une nouvelle ère ?
Ce finale souffre également d’une écriture très bancale et qui souffre d’un problème que beaucoup de “season finale” ont en commun : des personnages bâclés.
En effet si le rythme gâche un ensemble bien fragile, cette fragilité on la doit aux personnages qui servent ici de déclencheur ou de résolution et ne s’imposent pas sur le long terme.
Bucky par exemple qui, depuis le début, est vu comme Le personnage de cette série en terme de caractérisation est ici caricatural et sans aucun relief. Un gâchis énorme quand on sait le nombre d’intrigues et sous-intrigues mis en place le concernant. Sebastian Stan fait de son mieux mais le script n’aide pas son Bucky qui se retrouve noyé sous une masse inconsistante. Je reconnais néanmoins l’acting de Stan qui comme toujours aide grandement son personnage à ne pas sombrer.
De l’ autre côté, des personnages comme Walker ou Sharon connaissent des évolutions frappantes mais qui ne plairont pas à tout le monde au vu du procédé d’écriture. Des changements intelligent qui peuvent être de véritables atouts pour le futur de cet univers mais qui malheureusement s’intègre mais dans un épisode peu harmonieux.
Les personnages de cette série sont son atout véritable mais aussi sa plus grosse faiblesse. Notamment, quand on voit la méthode d’écriture de certains, servant juste à du teaser basique.
Un discours intelligent
Il est temps de parler du point central de cette épisode. Son point fort est son discours. D’un point de vue politique, c’est toujours très moralisateur sans prendre parti. On le remarque notamment avec les Flag-Smashers qui sont ici des antagonistes comme les autres sans autre conviction qu’un chaos paradoxalement banal.
Karli, probablement mon personnage préféré, perd vraiment en intérêt. Elle qui avait selon moi le discours le plus censé et en phase avec notre société n’est qu’une figure anarchiste caricaturale.
Un vrai gâchis quand on regarde en arrière dans le MCU pour s’apercevoir que les personnages tels que Karli sont peu nombreux. Si elle et son groupe marquent une déception, Sam Wislon en revanche est la figure de proue de cet épisode. Car oui chose que j’ai oublié de préciser : Sam Wilson est Captain America !
Héritage transmis !
Hormis l’action et le design (très fidèle à son modèle papier), l’épisode traite enfin de l’héritage de Captain et ce que cela implique pour Sam.
Sam qui, depuis le début, est un personnage qui se questionne, qui écoute et qui garde en lui une certaine frustration et impuissance quand à son devoir. C’est un aspect qui fut brillamment traité dans l’épisode précédent mais qui ici prend une tout autre dimension. Une dimension héroïque mais aussi et surtout politique. Sam en tant qu’homme noir, porte ce regard sur la société Américaine qui peut s’apparenter à de la méfiance. Contrairement à Steve, Sam est et ne sera jamais Captain America aux yeux de tous et l’épisode le comprend.
Bien plus que d’échanger un bouclier il est ici question de bien plus, il est question d’acceptation et de liberté. Le bouclier ne fait que représenter une cause bien plus grande et c’est dans un magnifique discours, qui est certainement le plus bel instant d’écriture de la série, que Sam exprime tout.
Il n’est pas parfait et il sait qu’une partie de la société ne l’appréciera pas mais comme Steve. Mais il continue le combat, un combat pour lui, le peuple Afro-Américain et les Etats-Unis. C’est un instant de grâce qui aurait dû se retrouver dans un épisode plus qualitatif mais le fait est que Sam Wilson est désormais Captain America ! Quelle tristesse de se quitter sur cet épisode, véritable hybride du meilleur et surtout du pire des cinq précédents épisodes.
L’action est d’une mollesse incomparable, le rythme incohérent et l’écriture incompréhensible.
Heureusement on se quitte sur l’avènement d’une nouvelle figure, un nouveau symbole qui sublime quelques minutes de l’épisode dans un discours émouvant et fort.
Une saison décevante
Que penser de Falcon et le Soldat de l’Hiver ? Je suis plutôt mitigé et si mon avis peut évoluer dans le futur voici ce que j’en retire aujourd’hui.
La seconde série Marvel Disney+ est un gâchis intelligent. Pour la première fois depuis longtemps, on s’intéresse aux personnages. Leur valeurs, leur problèmes, leur morales et leur vison du monde sont au centre de la série. Dès lors, Sam et Bucky sont enfin traités comme des êtres humains et non de simples partenaires, on entrevoit leur failles, ce qui les déchirent et les rassemblent.
La série ouvre un discours intéressant et inédit sur le racisme et les préjugés d’une société Américaine portée par des idoles toutes faites et construites par un Gouvernement toujours plus avide de contrôle et de pouvoir.
On y parle des exclus, des parias. De ceux dont la société n’a besoin qu’à usage unique, les clandestins, les immigrés, etc. Bref, ceux dont la voix est perçue comme violente alors qu’incomprise par les hautes sphères.
Il est question de pardon, de troubles mental et physiques. On revient sur les oubliés et nos héros de l’ombre qui terminent souvent derrière un rideau pour ne plus jamais en sortir. L’imagerie, les visuels et la technique viennent se mêler habilement à une intrigue forte et complète.
La photographie, la colorimétrie et l’ensemble transpirent un respect et un amour de cet univers et offre un spectacle agréable et parfois même bluffant, dont les influences documentaires et filmique se font ressentir en l’espace de 6 épisodes.
Pourtant et cet épisode 6 le prouve, Falcon et le Soldat de l’Hiver souffre d’une écriture bancale. Le sous-texte est intelligent mais inexploité et avec des références hasardeuses et mal placées. Elle utilise un matériel en or massif pour ne faire que le contempler, se plaire dans une prise de risque quasi inexistante d’un point de vue idéologique qui transforme parfois ses points forts en points faibles.
En somme Falcon et le Soldat de l’Hiver reste une série importante pour son univers, son sous-texte et ses enjeux mais est au final banal et consensuel. Mais le comme le reste de la saison de Falcon et le Soldat de l’Hiver, cet épisode 6 est une déception. A l’aube d’un éventuel Cap 4 on peut espérer le meilleur mais aussi craindre le pire. J’ai passé un moment incroyable en compagnie de ces figures qui comptent beaucoup pour moi. Pourtant, je serai hypocrite de ne pas déceler les défauts qui se cachent sous mon enthousiasme. En attendant quel bonheur d’avoir suivi Bucky et Sam à travers le monde, j’espère revoir mon duo préféré d’ici peu.
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