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Good Omens

 
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Vos notes
10 votants

 

Point(s) Fort(s)


Une adaptation très réussie d'une œuvre complexe
Accessible aux fans et aux nouveaux venus
Prenante et captivante

Point(s) Fabile(s)


Le dernier épisode
Demande une attention soutenue
Manque de sous-titres dans certains bonus sur la version physique


 
Infos Techniques
 

Good Omens est l’adaptation d’un roman de Neil Gaiman, bien connu des fans de comics. Une réussite en forme d’hommage à son ami : Terry Pratchett !

 
En résumé...
 

Une série de : Neil Gaiman
Scénario de l'épisode : Neil Gaiman
Réalisation de l'épisode : Douglas MacKinnon
Principaux acteurs : David Tennant, Michael Sheen
Diffuseur VO : BBC
Diffuseur VF : Amazon Prime
Publié 15 juin 2020 par

 
Dans le détail...
 
 

« Ça serait marrant qu’on se soit tous les deux plantés, non ? Que moi, j’ai bien agi, et toi mal agi » – Rampa le démon à Aziraphale l’ange, au jardin d’Eden.

Good Omens est une mini-série britannique de 6 épisodes produite par BBC Studios.

L’histoire raconte principalement celle de l’arrivée de l’Antéchrist et de la fin du monde. Pour cela, on suivra principalement trois points de vues :

  • Aziraphale et Rampa, un ange et un démon qui sont devenus amis. Ils aimeraient bien que leur vie si agréable puisse continuer malgré les souhaits de leur directions respectives.
  • Adam, jeune Antéchrist assez récalcitrant. Il préfère jouer avec ses amis et grandir à son rythme. De plus, il a été élevé de façon normale contrairement au destin qui lui était promis.
  • Quelques humains plus ou moins au courant de la situation. Par plus, j’entends Anathème Bidule, sorcière qui possède un livre de belles et bonnes prophéties rédigés par son ancêtre. Par moins, j’entends les derniers membres de l’inquisition chasseuse de sorcières, le sergent Shadwell et l’inquisiteur major Vous-Ne-Commettrez-Point-L’Adultère Pulsifer.

Rajoutons à ceci les quatre cavaliers de l’Apocalypse qui se sont mis à la page. En effet, Pestilence est devenu Pollution et Famine a une chaîne de fast-food.

Adapté du roman co-écrit par Neil Gaiman (Sandman, Batman) et du regretté Terry Pratchett (Les anales du Disque-monde, Nation). Sorti en 1990, il faisait partie des dernières volontés de Pratchett que son ami Neil s’occupe directement de l’adaptation de leur roman commun, traduit chez nous sous le nom “De bons présages“.

De ce fait, Neil Gaiman est au commande du scénario sur cette série. A la réalisation, on retrouve Douglas Mackinnon (Jekyll, Doctor Who, Sherlock). Ce duo a donc réussi à transposer cette histoire des lignes à l’écran, contrairement à plusieurs tentatives précédentes qui ont avortées, dont deux projet par des anciens Monty Pythons, Terry Jones et Terry Gilliam.

Une adaptation très fidèle !

Inutile de faire durer plus longtemps un suspense inutile, vous lisez actuellement une critique globalement positive. Oui, le contrat est réussi. En tant qu’amateur du livre, j’avoue que j’avais une crainte de voir une version qui perdrait beaucoup de son humour. Car dans le livre, il passe par la narration et les détails de celle-ci. Fort heureusement, la série possède une narration interne (qui ouvre même la série) réalisée par Dieu en personne.

Ainsi, elle a le bon goût de reprendre certains des meilleurs passages stylistiques du livre, permettant d’en garder tout l’humour. Quelques explications de certains gags passent à la trappe dans la version télévisée, mais jamais des gags dont le manque d’explications est dérangeant pour le nouveau venu. Il provoque un bon souvenir au connaisseur. Par exemple, si vous avez lu le livre, vous saurez pourquoi la musique de Queen a une si grande place dans la série : « toutes les cassettes qu’on laisse traîner plus de quinze jours dans une voiture se métamorphosent en Best of Queen ».

La série parvient à conserver l’essentiel du propos et du ton de l’œuvre originale. Mais elle parvient aussi à donner les clés pour saisir l’œuvre sans devoir se référer à la dite œuvre originale. Ce qui est un petit exploit vu la complexité d’adaptation du dit roman. En effet, on y trouve beaucoup de personnages, de lieux différents, des personnages qui agissent en différents groupes pendant la majeure partie du récit, de nombreux flashbacks.

Ainsi, Good Omens est une série qui se doit d’être regardée avec attention. Hors de question donc de faire son repassage devant la série ! Pour certains, cela peut être un défaut, ce qui n’est clairement pas mon cas, mais vous voilà prévenus !

Du style !

La réalisation est plutôt bonne sur la série, avec des plans assez dynamiques, mais globalement assez classiques avec les acteurs. Par contre, certains passages narrés (comme l’introduction, par exemple) présentent un style d’animation explicative qui accentue le côté déjanté de la série. Et cela marche très bien ! Les effets spéciaux en eux-mêmes ont été réfléchis pour ne pas trop attirer le regard, faisant en sorte que le monde que l’on découvre à l’écran nous soit le plus reconnaissable et familier possible.

Petit bémol sut le dernier épisode, qui a une mini-baisse de régime. Dans sa construction, il passe forcément moins bien en série qu’en livre. Que l’on soit clair : il ne s’agit absolument pas d’un échec ! Mais il aurait mérité un peu plus de temps pour mieux mettre en valeur certains de ces messages et postulats. Une petite baisse de qualité sur une série qui a su clairement donner le meilleur d’elle-même sur tout le reste de la saison fait que la chute n’est pas drastique.

Le casting est un sans-faute assez flagrant. Plus que dans le livre, la série se repose sur son duo mi-ange mi-démon. D’un côté, on a donc Michael Sheen (Amadeus, Underworld, The Queen) jouant un ange bouquiniste assez coincé qui se demande sans cesse s’il a fait les bons choix. De l’autre, on retrouve David Tennant (Casanova, Doctor Who, Broadchurch) qui joue un démon avec un cœur plus gros qu’il ne le souhaiterait et qui aimerait être laissé peinard. Certains rôles sont plus développés dans la série que dans le livre, comme les chevaliers de l’apocalypse, mais comme les acteurs qui les incarnent sont très bons, on ne s’en plaint absolument pas.

Edition très bonne

Le doublage français ne démérite pas. Réalisé par la société Chinkel (American Gods, Rome, The Walking Dead, ), il est de bonne facture et reprend la traduction en français des noms déjà effectué dans la traduction du roman, assurée à l’époque par le traducteur Patrick Marcel.

Le DVD/Blu-ray (choisissez votre camp) proposé par Koba Films est d’une bonne facture. Il possède une belle animation de menu reprenant le générique (et sa valse ragtime qui fait frétiller les oreilles). Petit bémol sur certains bonus présents, qui n’ont pas tous été sous-titrés en français, notamment les commentaires audio des épisodes. Ce qui est particulièrement dommageable pour les fan non-anglophones.

En résumé, la série Good Omens est une bonne surprise. Attendant depuis longtemps une adaptation de ce roman à l’écran, je savais aussi que le défi serait élevé, vu la nature de la bête (au moins à moitié démoniaque). Le défi a été brillamment relevé par l’équipe, qui a su donner vie à l’interprétation d’un roman, avec toutes les subtilités que cela impose. Il ne fait aucun doute que si vous appréciez l’humour et le fait de ramener l’épique à l’humain, cette série est faite pour vous. Intelligemment construite et dernier cadeau d’un ami à son co-auteur décédé, Good Omens est une des séries à voir de ces dernières années.

 

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Comics Grinch râle beaucoup. Son origine vient de ses nombreuses grincheries envers BvS. Ayant gonflé sa petite amie avec ça, elle lui suggéra d'en parler avec d'autres. Ce fût chose faite. Vénère Grant Morrison, conchie Mark Millar.


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      Comics Grinch’
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      Good Omens est l’adaptation d’un roman de Neil Gaiman, bien connu des fans de comics. Une réussite en forme d’hommage à son ami : Terry Pratchett !

      [Retrouvez l’article de comics-grincheux à l’adresse Good Omens]

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