[Review] Deadly Class S01E01 – Reagan Youth
Point(s) Fort(s)
Une B.O. hallucinante
Une belle troupe d'acteurs
Point(s) Fabile(s)
Les Russo ne préférant prendre aucun risque, Remender est à l’écriture de ce premier épisode sous forme de belle et respectueuse mise en place, jouant merveilleusement bien du potentiel cinématographique du comics. Une ambiance parfaitement restituée par une troupe d’acteurs qui promettent de bons moments à venir.
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Une série coup de poing ! Et coup de couteau, et de machette aussi, et de…
epuis leur arrivée chez Marvel en 2014, les frères Russo ne chôment pas. D’un thriller politique pour les nuls à la sauce hivernale, ils orchestrent avec Avengers Infinity War l’an passé et Endgame en avril, le plus grand événement de la Maison des idées sur grand écran. Le spectacle somme après dix ans de mise en place, une œuvre ambitieuse au budget faramineux. Mais aujourd’hui, on retrouve les deux frangins dans un projet de bien plus modeste envergure, ils sont les deux créateurs de la nouvelle série Syfy ; Deadly Class. Le premier épisode est diffusé ce soir sur la chaîne américaine après son possible visionnage gratuitement en avant-première sur son site. Ce n’est pas la première fois que les deux comparses travaillent avec le petit écran, rappelons qu’ils étaient derrière la caméra pour bon nombre d’épisode de la génialissime série Community. Après l’immense travail logistique que représente Avengers, mais également les contraintes qu’il impose, Deadly Class peut aisément sonner comme une divine récréation, empli de libertés. Et c’est exactement le cas !
Adapté de la série la plus folle et la plus personnelle de Rick Remender, publiée chez Image Comics, le projet était hasardeux. En effet, l’atmosphère bien particulière des comics, entre chronique sur la difficile adolescence et portrait d’une Amérique des années 80, terre de violence et de haine, tout cela ayant pour cadre une école d’assassins aux nationalités diverses n’est pas la plus aidée à retranscrire. Enfant de yakuza, de mafieux italiens, russes, venant d’un gang californien ou des cartels de Juarez vivent en communauté entre hormones en ébullition et cours sur la bonne utilisation du poison en situation de crise. Un équilibre précaire donnant lieu à de fabuleux moment d’émotion, de violence, et folie. Notre cher grincheux s’étend ici, plus longuement sur un comics qui vaut largement le coup d’œil. Remender la qualifiant souvent de son œuvre la plus personnelle, fiction empreinte de réminiscences adolescentes de l’auteur ayant grandit dans cette violence New-yorkaise des années 80.
Mais après la vision de ce pilote de près d’une heure, toutes craintes s’estompent au fur et à mesure des minutes. Le passage à l’écran du nihilisme du comics, de la justesse de l’écriture des personnages de Remender est une réussite. Ce premier épisode joue habilement entre profond respect de l’écrit et ajouts s’insérant parfaitement. Prenant le temps de poser de solides bases narratives avec lesquelles s’amuser durant toute la saison, la série restitue avec brio les premiers chapitres du comics.
L’ambiance froide, anarchiste, et légèrement dépressive est une profonde réussite. L’incroyable B.O joue un rôle prépondérant, soulignant les courbes d’une image léchée aux couleurs désaturées, parfaitement adaptées. Les acteurs, chacun dans des rôles de composition assez outranciers, réussissent brillamment l’exercice. La grande force de Deadly Class étant ses personnages, la narration vivant entièrement autour d’eux et de leurs interactions, leurs performances étaient primordiales. Et pour l’instant, elles ne déçoivent pas. Mention spéciale à Lana Condor, vraiment parfaite dans le rôle de la mystérieuse Saya.
Les Russo ne préférant prendre aucun risque, Remender est à l’écriture de ce premier épisode sous forme de belle et respectueuse mise en place, jouant merveilleusement bien du potentiel cinématographique du comics. L’adaptation d’une bande dessinée est toujours risquée, la magie d’un titre étant parfois difficilement transposable, autant sur le grand que le petit écran. Mais Deadly Class nous promet de bons moments à venir. Impatient de découvrir la suite, je vous donne rendez vous à la fin de cette première saison, pour faire le bilan final d’une série qui vous séduira surement. Bon visionnage !
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