[Review] iZombie S04E13 : “And he shall be a good man”
Point(s) Fort(s)
Des personnages au top
Des nouvelles directions intéressantes
Point(s) Fabile(s)
Des enquêtes majoritairement pénibles
iZombie continue sa bonne tenue en saison 4 grâce à un humour efficace, à une mythologie qui répond aux attentes malgré un certain manque d’audace.
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Renegade !
L’avis de Comics Grincheux :
Faisons le bilan ! Cette saison 4 de iZombie aura commencé en promettant une évolution de la série lors de son premier épisode de saison. Arrivé à la fin des treize épisodes, force est de constater que ça n’aura pas été le cas, la série se contentant d’explorer très correctement sa mythologie mais replongeant trop facilement dans ses tics d’écriture pour pleinement être plaisante à regarder.
Le plus gros problème, présent en fait depuis le début de la série, ce sont les enquêtes, souvent pénibles à suivre, faute d’intérêt dû à une grande facilité dans leur déroulement, leur résolution, etc. Le seul intérêt était d’avoir des situations humoristiques (souvent réussies) grâce aux cerveaux que mange Liv à chaque épisode, prenant la personnalité de la personne. Malheureusement, ici, si on conserve un certain humour, ce n’est plus aussi intéressant parce qu’à part une ou deux personnalités, le reste est trop léger et un peu pénible à suivre. Surtout que le personnage de Liv subit de gros changements cette saison, sa position dans la série évolue et elle aurait pu être un des moteurs de la mythologie. Son intrigue est freinée par les enquêtes et les multiples personnalités qu’elle intègre. Tout cela est toujours plus prompt à créer des situations humoristiques qu’à permettre le développement d’une héroïne qui manque cruellement d’approfondissement. Las, ce sont toujours les deux mêmes personnages qui vont la faire avancer : Ravi et Major. L’un a un rythme d’escargot correspondant bien à son flegme britannique, l’autre beaucoup plus nerveusement grâce à son implication dans Filmore-Graves.
Surtout que ce n’est pas l’intrigue secondaire censé donner de l’intérêt à Clive qui va rehausser la série. C’était pourtant intéressant dans le fond mais les scénaristes traitent cela sans parvenir à nous intéresser à l’histoire entre lui et Dale.
Heureusement, Major est là pour remonter la barre ainsi que le père de Blaine. Ils parviennent à faire progresser la série dans une direction intéressante, montrant bien les jeux de pouvoirs qui se déroulent en arrière-plan. C’est finalement ça le véritable intérêt de la série et ça l’a toujours été. Son postulat sur les zombies est original et plutôt bien pensé mais c’est la façon de se lancer dans un certain commentaire politique qui fonctionne le mieux. Même si on pourra regretter la tiédeur avec laquelle l’aspect sociétal de la série est traité, surtout quand on analyse les promesses du premier épisode de la saison. Bien au-delà des faiblesses budgétaires qui peuvent expliquer certains éléments peu développés du scénario, c’est surtout la mollesse avec laquelle le discours social se trouve développé qui frappe. Le potentiel était là pour développer des parallèles avec la ségrégation, l’importance des beaux-parleurs, de la religion et la question de l’immigration mexicaine qui est au cœur de l’actualité, rien de tout cela ne sera réellement développé au-delà du postulat de départ. C’est vraiment dommage parce qu’il y avait un vrai potentiel là-dessus et pour moi qui aime les commentaires sur l’actualité dans les œuvres de fiction.
Mais l’humour est là, le développement des personnages comme Major ou encore Ravi est un vrai intérêt. Le premier va se retrouver dans une situation similaire à la première saison, devant s’occuper d’adolescents, récupérés par le groupe militaire. C’est intéressant parce que très rapidement, le personnage va se retrouver face à ses propres contradictions et devra réagir en conséquence. Comme d’habitude, il est le personnage le plus passionnant à suivre, parce que les scénaristes savent le respecter, conserver ses valeurs tout en le mettant en danger et en le rendant parfois antipathique. Ravi n’évoluera pas, il est toujours le même par qui l’humour arrive et qui provoque souvent l’hilarité. Mais c’est aussi lui qui peut faire évoluer la grande histoire de la série et cette saison va le montrer se débrouiller pour tenter de trouver un remède. Au travers de l’introduction d’un nouveau personnage, relativement attachant et qui permet aux personnages d’offrir une facette peu exploitée de leur personnalité, la mythologie va avancer.
Les autres personnages secondaires restent fidèles à eux-mêmes, que ce soit Peyton, Clive ou Blaine. Rien n’évolue ou si peu, le dernier étant heureusement sauvé par l’humour de ses acolytes et son paternel, comme déjà dit avant.
Bref, malgré les critiques formulées, la série reste très sympathique parce que l’humour est bon, parce que le traitement de la mythologie répond aux attentes et que le développement de Major maintient un intérêt suffisant. Mais cette saison est plombée par le manque d’audace pour balayer les quelques tics qui deviennent des handicaps assez lourds, notamment pour le développement de Liv.
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