The Boys Saison 1
Point(s) Fort(s)
Des interprètes au top !
Une excellente réalisation
Un discours maîtrisé
Point(s) Fabile(s)
The Boys est une bombe. Impressionnante par la maîtrise de son discours, intelligent et très bien construit, il n’en oublie pas ses personnages, leur évolution et leurs réactions étant au cœur de la série.
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A table, les garçons !
The Boys est un comics que je n’ai jamais lu mais qui m’a toujours intrigué. Le style Garth Ennis appliqué aux super-héros promet un discours contre les puissants diablement intéressant. Le visionnage de la bande-annonce de cette adaptation en série TV m’a immédiatement séduit.
The Boys, c’est l’histoire de super-héros qui abusent de leur pouvoir, bien aidés par le soutien intensif d’une entreprise qui a clairement monétisé l’ensemble de leur vie : produits dérivés, interventions, cinéma, cette société : Vought contrôle tout et surtout les plus puissants super-héros : les Sept ! C’est là qu’intervient le groupe The Boys, dirigé par Karl Urban, alias Butcher qui va embrigader Hugh, trentenaire qui ne se remet pas de la mort de sa femme, causée par un super-héros lancé à pleine balle en centre-ville. À eux deux vont s’ajouter d’autres personnages. On va également suivre une jeune super-héroïne : Stella (ou Starlight en VO) alors qu’elle arrive pleine d’espoirs parmi les Sept. Elle va se confronter à leur réalité.
L’équipe créative de la série est la même que celle de l’adaptation de Preacher à laquelle s’ajoute Eric Kripke et applique la même formule : conserver la substance de la série comics mais réaliser une véritable adaptation au médium qu’est la série TV. Cela donne un résultat génial. Déjà parce que l’écriture est top, remplie à la fois de punchlines et surtout d’une véritable réflexion et dénonciation des puissants. En utilisant les super-héros, les scénaristes s’attaquent à un travail de sape quant à la corruption par l’argent et le pouvoir. En laissant de tels individus libres de tout et en les glorifiant absolument, l’entreprise leur donne les pleins pouvoirs pour réguler la société. Tout semble se baser sur eux et rien ne semble pouvoir fonctionner sans eux. Dès lors, ils abusent de tout et commettent les pires saloperies tout en souriant et en n’étant jamais inquiétés puisque tout est maquillé. Le décès de la petite amie de Hugh en est une première démonstration en cinq minutes d’épisode mais ce n’est pas la seule. En effet, un discours féministe va s’ajouter à l’ensemble. Après tout, le sexisme n’est qu’une autre manifestation des dérives du pouvoir. Aidé par une équipe scénaristique paritaire, Eric Kripke diffuse donc un discours construit, qui s’étale sur l’ensemble des huit épisodes de la saison 1. Des couches successives vont s’ajouter au fur et à mesure et on se retrouve face à quelque chose de cohérent et de très intelligent.
Mais ce n’est pas tout car au-delà de ça, les personnages sont très bien travaillés. On retrouve le savoir-faire de Eric Kripke en matière de construction narrative. Chaque épisode fait avancer la mythologie, l’intrigue et les personnages, nous permettant de les découvrir plus en profondeur à chaque fois. Le leader des Sept : Le Protecteur est une ordure dotée des pouvoirs de Superman. Mais découvrir ses origines permet d’ajouter de la nuance et de l’intérêt. Son interprète, Antony Starr, capture totalement l’esprit de cet enfant gâté, désinhibé et dépourvu de chaînes ou de limites morales/éthiques. Les six autres membres et le groupe des Boys complètent parfaitement ce portrait. Chaque acteur est excellent dans son rôle et ajoute une consistance supplémentaire à son personnage. La saison va les faire évoluer, leur faisant dépasser leur premier stade pour les amener plus loin, dans le bon ou le mauvais sens. Chacun et chacune évoluent dans des zones troubles, du gris et des frontières morales qui se brouillent constamment.
On pourrait parfois reprocher une certaine gratuité à certaines séquences, parfois outrancières. C’est aussi le style Garth Ennis. Cela ne plaira pas à tout le monde, évidemment mais j’avoue ne pas avoir été dérangé tant l’équipe aux commandes parvient à injecter de l’humour noir en dose suffisante. La réalisation et toute la charte graphique de la série vont aller puiser dans le travail de Zack Snyder, certainement, le style le plus iconique récemment vu dans une adaptation. Cela donne une photographie dans des teintes sépia et sombre magnifiques et des ralentis très bien utilisés, avec parcimonie et élégance.
Bref, si vous ne l’aviez pas compris, The Boys est une bombe. Impressionnante par la maîtrise de son discours, intelligent et très bien construit, il n’en oublie pas ses personnages, leur évolution et leurs réactions étant au cœur de la série.
Ils ont kiffé :
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