WandaVision Saison 1
Point(s) Fort(s)
Le traitement des personnages.
Un début prometteur et novateur pour le MCU.
Point(s) Fabile(s)
Première série du MCU, WandaVision est une première réussie, mais avec un goût de manqué tout de même sur quelques points. Son format original et le traitement plus intimiste des personnages de Wand et Vision est un plaisir à regarder.
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Univers : Marvel Cinematic Universe, Marvel Comics
WandaVision saison 1 : Vue à la TV !
Après 21 années de films, le MCU tient une promesse et se glisse cette année sur nos petits écrans ! Première de la série, la saison 1 de WandaVision a débuté sa diffusion en Janvier sur la plateforme Disney+, et vient de s’achever avec son neuvième épisode. Un rythme d’un épisode par semaine (sauf les deux premiers disponibles le même jour) qui permettait et même suggérait le “Theory Crafting” ! Arrivée à la fin de cette saison 1 de WandaVision, que nous a-t-elle apporté et que nous laisse-t-elle ?
Une série d’hommages
WandaVision commence hors du temps. La série était annoncée comme un hommage aux sitcoms familiales à travers le temps. La communication s’est articulée massivement dessus, comme en atteste notamment le poster de la série. Nous débutons par le visionnage d’un épisode en noir et blanc qui nous donne immédiatement le tempo. Une vingtaine de minutes à l’allure des années 50-60 et pourtant déjà tellement moderne. Le second épisode poursuit parfaitement la lancée avec une référence plus évidente pour nous français (et peut-être au moins trentenaire ?) à la série Ma sorcière bien aimée. À l’heure de l’évolution des traitements femmes/hommes, la force du show est d’épouser parfaitement l’évolution des mœurs tout en posant un regard moderne et presque interrogateur. À noter d’ailleurs la portée des “publicités” intégrées dans chaque épisode et qui marquent parfaitement cette évolution de la condition de la femme.
Jusqu’au troisième épisode, Marvel Studios parvient à offrir à son show une histoire qui se construit parfaitement au travers des mécanismes fidèles aux époques visitées. Mieux, ils parviennent à entretenir du mystère, en particulier sur l’espace temps de la série sans jamais la situer. De plus, les multiples références glissées œuvrent à nous aiguiller dans différentes direction. Par ce mécanisme, WandaVision nous restent en tête entre chaque épisode.
Big Theory
Le “Theory Crafting”, déjà souvent présent entre chaque film de par les quelques indices, a été poussé au possible. En effet, les références évidentes aux comics House of M et Vision de Tom King sont accompagnés d’autres petits indices. Les plus assidus lecteurs de la Sorcière Rouge dans les différents ouvrages ont ainsi eu l’occasion de ressortir de nombreuses pages. Également les fans du MCU ont pu voir les différents liens d’attache dans l’univers au fil des épisodes.
Toutefois, si cette abondance a pu ravir nombre d’entre nous, elle laisse aussi des fenêtres vers la déception parfois. Car jouer avec nos désirs et spéculations, c’est prendre le risque de donner trop d’attente sur des sujets et des fausses routes. Et sans trop divulgâcher, nous penserons au traitement de certains personnages, que l’on sort pour finalement les ranger sur l’étagère du “tout ça pour quoi?”.
Abîme
La série se pose en abîme dès la fin des premiers épisodes. Parce que nous sommes mis devant le fait que c’est une série dans la série que nous regardons. C’est alors par la fin du troisième épisode, et par l’entièreté du quatrième que cette mise en abîme est clairement exposée. C’est aussi la bascule de la série dans un nouveau rythme. Le concept de WandaVision bascule dans une dimension en couche. Deux trames nous sont dès lors servies. Nous continuons l’exploration des décennies de la sitcom familiale (aux références de plus en plus évidentes pour nous français) au fil de chaque épisode. Mais s’ajoute une dimension plus traditionnelle dans laquelle le SWORD s’active autour de la bulle de WandaVision. Ces derniers suivent les évènements en temps presque réel grâce à une signal télévisuel. Une mise en abîme sur laquelle Marvel Studio joue fortement dans les dialogues d’ailleurs.
L’ajout de cette nouvelle couche d’observation marque le premier tournant dans la série. Le rythme change naturellement avec les passages de la sitcom au camp du Sword. Et c’est peut être là la première déception du show. Le rythme est cassant, brisant presque la série. D’autant que les évènements du côté Sword sont beaucoup trop traditionnels dans leurs approches et traitements. Le contraste en est plus fort avec ce qu’il se passe à Westview. Un premier dérapage qui approchera progressivement la série vers le décor.
Un épisode du MCU
S’il était constitué de films, le MCU avait déjà un aspect sériel dans sa construction. Chaque film pouvait et a souvent été vu comme l’épisode d’un grand ensemble. C’était d’autant plus intéressant de les voir passer au format petit écran. Cela rend encore plus intéressant le traitement en hommage à la télévision par les codes de chaque décennie mais également les technologies (passage à la couleur, au 16/9, …). Il ne faut pas non plus oublier les tentatives relativement fructueuses de séries liées au MCU avec Agents of S.H.I.E.L.D et l’univers Netflix.
Mais cette fois, c’est bel et bien Marvel Studios aux commandes. Et la première satisfaction, c’est qu’ils ont su, du moins pendant un temps, nous proposer une approche différente. Cette saison de WandaVision est beaucoup plus intimiste que ce dont nous avions l’habitude. Mieux, elle est audacieuse, même là où nous n’attendions pas Disney ! La série aborde des questions que les films n’ont pas su ou pu mettre en exergue. Suite au combat contre Thanos, elle vient nous parler du deuil, alors que Endgame avait bâclé le sujet. Cette saison 1 de WandaVision sait être une série sombre derrière son aspect sitcom et ses rires enregistrés.
MCU partiellement renouvelé
Et cela va au delà du couple Wanda/Vision. En effet, elle ébauche la question du swap et des cinq ans. De manière partielle, car ce n’est pas le cœur de la série, mais elle apporte l’espoir de voir ses sujets revenir. La série montre une forte capacité à toucher toutes les cordes émotionelles. Elle sait autant être drôle que profondément triste, bienveillante et instaurer un mal-être…
On pourra toutefois lui reprocher de ne pas savoir s’extraire complètement de la formule MCU. Car malgré toutes ses bonnes intentions, elle ne peut s’empêcher de retomber dans les mauvais travers. Son final est aux antipodes de ce que nous pouvions attendre après le début de saison. Il nous sert une formule usée et usagée au fil des films, et c’est terriblement dommage. On n’en retiendra d’ailleurs que de maigres éléments, prometteurs pour l’avenir.
À suivre !
Wanda était déjà annoncée présente dans le prochain film Doctor Strange. Et si beaucoup spéculaient sur un lien fortement appuyé dans les derniers épisodes, force est de constater que Marvel n’a pas cédé à la facilité. Évidemment, la route se dessine parfaitement en fin de saison vers le grand écran. Cependant, encore une fois, tout ne sera que théorisation sur comment et quoi le film prendra de la série.
Lorsque Marvel ferme la porte des studios de Westview, ce sont plusieurs fenêtres qui s’ouvrent sur la suite. Cette fin de saison 1 de WandaVision a planté de nombreuses graines, en a fait germer certaines et nous laisse à regarder pousser le tout. Nous savons qu’il y a tellement de matières dans nos pages de comics et son histoire. Bien que Marvel Studios ait déjà annoncé son planning futur, comme depuis vingt ans, nous n’en découvrons qu’à petites doses dans chaque sortie. Et il semble que les séries ne déroge pas cela ! Et la prochaine étape arrive dans deux semaines désormais : Falcon & Winter Soldier. Une toute autre ambiance, assurément.
Cette fin de saison 1 de WandaVision démontre une première réussie, mais avec un goût de manqué tout de même sur quelques points. Durant deux mois, la série a su toucher plusieurs cordes émotionnelles, et a su nous montrer que Marvel Studio pouvait produire un contenu différent, plus intime et plus torturé. Il est bon également de les voir se tourner sur des personnages qui n’ont pas pu avoir assez de place dans les films. Et Elizabeth Olsen et Paul Bettany peuvent ici faire exploser tout leur talent d’acteur ! Bien accompagné au casting (Kathryn Hahn s’il vous plait !), le duo nous manquera !
Ils ont kiffé :
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